Féria de Céret 2025 : un évènement majeur du mois de Juillet dans les Pyrénées-Orientales

Un taureau dans les arènes de Céret
Littoral FM, partenaire de la Féria de Céret 2025.

Publié : 7 juillet 2025 à 17h45 par Samuel Bravo

Du 11 au 13 juillet, Céret renouera avec ses traditions à l’occasion de sa célèbre féria. Trois jours durant, les rues de cette ville des Pyrénées-Orientales vibreront au rythme des corridas, des bandas et des bodegas. Bien au-delà des arènes, la fête s’emparera de chaque ruelle, avec abrivados, danses et scènes de rue, dans une atmosphère chaleureuse et populaire. Cette édition 2025 sera d’autant plus particulière qu’elle marquera les adieux du torero Fernando Robleño aux arènes cérétanes. 

 

Une tradition bien ancrée dans les Pyrénées-Orientales

 

À Céret, la féria est bien plus qu’un simple événement estival. Elle s’inscrit au cœur d’une identité catalane forte. Depuis la fin du XIXᵉ siècle, la tauromachie rythme la vie locale et nourrit la mémoire collective.

 

Depuis 1988, l’Association des Aficionados Cérétans (ADAC) organise des spectacles taurins réputés pour leur authenticité. Ici, le taureau est roi : les élevages choisis le sont pour leur bravoure et leur caractère imprévisible, loin des courses aseptisées. Ce positionnement attire chaque année des passionnés à la recherche d’émotions brutes.

 

Mais la féria, c’est aussi une affaire de village. Commerçants, associations, habitants : tout Céret se mobilise pour offrir ces trois jours hors du temps. Pour beaucoup, c’est un rendez-vous immanquable, où familles et amis se retrouvent autour de valeurs simples : partage, musique, et convivialité.

 

 

Trois jours de fête au cœur de Céret

 

Du vendredi au dimanche, Céret se transforme. Ses placettes, ses terrasses et ses façades colorées se parent de rouge et or, tandis que les drapeaux catalans flottent aux balcons. Les bandas, orchestres festifs venus de toute la région, déambulent dans les rues, semant une énergie communicative.

 

Les bodegas, elles, deviennent des lieux incontournables où l’on se retrouve autour d’un verre, d’une assiette de tapas ou d’un simple air entraînant. Touristes, locaux et aficionados se mêlent dans une même ferveur. Quant aux abrivados, ces passages spectaculaires de taureaux encadrés par des cavaliers, ils rappellent la force des traditions rurales, offrant un autre visage de la culture taurine.

 

Et pour compléter ce tableau, danses folkloriques et sardanes ponctuent les journées, rendant hommage aux racines catalanes qui façonnent l’âme de Céret.

 

 

Une programmation taurine très attendue

 

Le cœur battant de la féria reste bien sûr les arènes. Cette année, elles accueilleront deux corridas et une novillada.

 

  • Le vendredi 11 juillet, après la traditionnelle remise des clés place de la République, Céret donnera le coup d’envoi de la fête. Pas encore de taureaux dans l’arène, mais les bodegas ouvriront dès le soir, et les bandas assureront l’ambiance jusque tard, pour lancer un week-end qui s’annonce bouillonnant.

 

  • Le samedi 12 juillet, la féria prendra toute sa dimension. Dès le matin, une abrivado animera les rues. Puis, à 18h, place à la première corrida : Rafael de Julia, Damián Castaño et Cristóbal Reyes affronteront six taureaux de Saltillo, réputés pour leur exigence et leur bravoure. La nuit s’embrasera à nouveau après l’évènement au son des fanfares et des DJ.

 

  • Le dimanche 13 juillet s’ouvrira dès 11h avec la « novillada » matinale. Les jeunes Jesús de la Calzada, Pepe Luis Cirigeda et Mario Vilau feront face à six jeunes taureaux de Quintas, offrant un spectacle toujours très suivi des connaisseurs. L’après-midi, après une ultime abrivado, viendra la corrida de clôture à 18h, avec Curro Díaz, Juan de Castilla et surtout Fernando Robleño, pour ses adieux aux arènes de Céret face à des taureaux de Sobral. Un moment que beaucoup annoncent déjà comme chargé d’émotion.

 

Retrouvez le programme complet sur le site de la Féria de Céret

 

 

La « despedida » émouvante de Fernando Robleño

 

Cette édition 2025 sera aussi celle d’une page qui se tourne. Le matador madrilène Fernando Robleño foulera pour la dernière fois le sable des arènes de Céret, où il a livré à 24 représentations. Depuis plus de vingt ans, il a tissé une relation forte avec le public local et l’ADAC, en acceptant d’affronter certains des élevages les plus redoutés d’Espagne.

 

Pour de nombreux aficionados, le nom de Robleño restera intimement lié à celui de cette féria si singulière.

 

 

Une tradition qui suscite aussi la controverse

 

Si la féria de Céret attire chaque été des milliers de visiteurs, elle n’échappe pas pour autant aux débats qui entourent la tauromachie. De nombreuses voix, associations de protection animale ou simples citoyens, s’opposent à ces spectacles qu’ils jugent contraires au bien-être animal. 

 

Dans les Pyrénées-Orientales comme ailleurs, manifestations et prises de parole rappellent que la corrida continue de diviser l’opinion publique. Certains geste de contestation sont recensé chaque année, en juin dernier c’est la statue d’un torero qui a été dégradée à Millas.

 

À Céret, cette tradition taurine reste défendue par ses partisans au nom de l’histoire, de la culture locale et du respect du taureau dit « brave ».

Mais la question de son avenir demeure posée, entre attachement identitaire et évolutions des sensibilités.

 

 

 

Remontée de podcast

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