Réforme des retraites : une deuxième mobilisation suivie à Perpignan

14 000 personnes ont répondu présent selon la Préfecture, 20 000 pour les syndicats, afin de manifester contre le projet de loi du Gouvernement, ce mardi à Perpignan. C’est plus que la précédente, le 19 janvier.

Au départ de place de Catalogne, le cortège de plusieurs kilomètres, a rassemblé des dizaines de syndicats et des personnes de tout horizon. Tous, avec le même objectif : essayer de faire reculer le Gouvernement.

Pour encadrer la manifestation, plus d’une centaine de policiers et gendarmes étaient mobilisés, selon une source policière. À 11h30, aucun débordement n’était à déplorer.

« Les gens vont crever »

Noëlle Callice, 74 ans, à la retraite depuis ses 55 ans indique : « J’ai pu profiter de ma retraite et je n’ai pas de regrets, contrairement à mon mari qui a pris sa retraite plus tard. » Cette ancienne clerc de notaire est solidaire avec les travailleurs. Militante à la Lutte Ouvrière, elle insiste : « C’est intolérable ! Les gens vont crever ».

À son image, de nombreux manifestants sont là à cause d’un « ras le bol ». Thierry, ouvrier de 64 ans dans l’industrie, affirme : « Il est possible de trouver l’argent ailleurs. »

Les jeunes : très présents

Si la réforme des retraites mobilise beaucoup la classe des 35-60 ans, des jeunes n’ont pas manqué de venir manifester leur mécontentement. Parmi eux, Juliette Pastor, enseignante de 25 ans et militante pour le syndicat de la CFTC (Confédération Française des Travailleurs Chrétiens). « Je ne veux pas travailler jusqu’à 65 ans. Là, je suis jeune, mais dans 40 ans où je serai ? Je ne sais pas si je pourrais toujours faire mon métier », affirme-t-elle.

Florent Idrac, lui aussi enseignant âgé 28 ans, milite auprès de la France Insoumise en tant que co-animateur des jeunes insoumis de Perpignan. Pour lui, cette situation est « un combat intergénérationnel. Ça va de la précarité étudiante à la retraite. »

Bien que cette mobilisation est liée à la réforme des retraites, pour de nombreuses personnes, c’est une accumulation qui les pousse à sortir dans les rues.

Le Gouvernement ne semble pas vouloir flancher. Des manifestations et de nouvelles grèves pourraient avoir lieu dans les prochaines semaines.