Des tonnes de nectarines et d’abricot déposés devant deux Intermarché des Pyrénées-Orientales

Devant les Intermarchés de Canohès et du Soler des arboriculteurs ont laissé presque dix tonnes de nectarines, de pêches et d’abricots pour dénoncer la surprésence des produits espagnols sur les étals.

D’après nos confrères de l'Indépendant, ce samedi 15 Juin, deux actions ont été mises en place par les arboriculteurs des Pyrénées-Orientales. Devant les Intermarchés de Canohès et du Soler, deux camions ont laissé près de dix tonnes de fruits (nectarines et abricots). Ils avaient pour but de dénoncer le manque de présence de produits français et locaux sur les étals alors qu’ils étaient au maximum de leurs productions pour la saison. "Chaque année, certains traînent la patte à basculer leurs étals sur de la production de fruits français" explique Gérard Majoral, un producteur de pêche à Thuir et secrétaire général de la fédération nationale des producteurs de fruits. "Alors que certaines enseignes locales basent leur stratégie sur l’origine France des fruits, une d’entre elles nous en a même récemment commandé mille palettes, d’autres ne jouent pas le jeu et remplissent leurs étals de produits espagnols. C’est incompréhensible, inadmissible" ajoute le producteur énervé et dans l’incompréhension. 

De probables nouvelles actions semblables

Si les choses ne changent pas, de nouvelles actions similaires sont à prévoir dans les prochaines semaines "pour éviter de se retrouver avec des stocks sur les bras" affirme Gérard Majoral. En effet la colère des arboriculteur et plus largement des agriculteurs se fait sentir depuis un bon moment maintenant avec les multiples manifestations qui ont déjà eu lieu plus tôt dans l’année. "Je ne sais pas s'ils ont la télé, mais nous avons manifesté en début d'année pour réclamer une solidarité plus forte du monde économique, surtout chez nous, un département face à une crise de l'eau inédite !" Témoigne le producteur.

En revanche le directeur de l’Intermarché de Canohès semblait surpris lors de l’appel qu’a passé l’Indépendant "Je ne vois pas de quoi vous parlez, je n’ai rien à ajouter" déclare-t-il.